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Malgré un environnement toujours adverse sur les taux, les marchés d’actions sont repartis de l’avant au cours de la semaine écoulée à l’image de l’indice des actions mondiales qui progresse de 2,4% sur la période. Le rebond a été soutenu par la qualité générale des publications de résultats trimestrielles avec un palmarès des plus fortes hausses hebdomadaires en Europe dominé par les valeurs technologiques et les sociétés financières.
Les résultats des acteurs de la tech continuent d’être dopés par l’essor de l’IA, au travers notamment des ventes de services Cloud. En Europe, l’éditeur de logiciel allemand SAP (+5% sur la semaine) relaie des revenus en forte hausse. Aux Etats-Unis, ce sont Alphabet (+12%) et Microsoft (+2%) qui tirent leur épingle du jeu tandis que Meta (-8%) est pénalisé par l’ampleur des investissements annoncés pour rester dans la course à l’IA générative, actuellement dominée par OpenAI.
Du côté des banques, les espagnoles BBVA et Santander (+7,5%) confortent leur statut de 2ème et 3ème plus forte progression depuis le début de l’année parmi les valeurs de l’Euro Stoxx 50 grâce à des revenus tirés par le niveau des taux. Les déceptions de la semaine sont à rechercher dans le secteur de la consommation discrétionnaire avec Kering (-0,5%), dont les ventes restent orientées à la baisse sans qu’un retournement ne soit envisagé avant le second semestre, ou encore Pernod Ricard (-2%), pénalisé par le repli de son activité en Chine et aux Etats-Unis.
Sur le plan macroéconomique, les résultats de l’enquête PMI pour le mois d’avril en zone Euro témoignent d’une accélération de la reprise économique, largement tirée par le secteur des services. Le dynamisme des créations d’emplois favorise une hausse des salaires qui se reflète dans l’augmentation des prix facturés. Des signaux augurant d’une résurgence de l’inflation se perçoivent également aux Etats-Unis où l’indice PCE est ressorti légèrement supérieur aux attentes en mars, à 0,3% d’un mois sur l’autre et 2,7% en glissement annuel, très en deçà de son niveau d’il y a un an (4,4%). Toutefois, en rythme annualisé, l’inflation tend à accélérer, atteignant désormais 4,4% contre 3,6% en février.
La publication a engendré une légère détente sur les rendements des emprunts d’Etats mais qui n’a pas suffi à compenser leur progression des jours précédents. Dans le même temps, la probabilité d’un statu quo monétaire aux Etats-Unis en 2024 s’est légèrement renforcée, à 20% contre 14% la semaine précédente.
Du côté des devises, le yen s’est un peu plus affaibli face au dollar (-2,5%) pour tomber à un son plus bas niveau depuis 34 ans alors que la BOJ, qui a maintenu ses taux inchangés, a minimisé l’impact de la faiblesse de la devise nationale sur les prix, rendant plus hypothétique une intervention sur le marché des changes.